ariodante

Paris (Théâtre des Champs Elysées), March 2007
Vienna (Theater an der Wien), September 2008

 

« (…) Lukas Hemleb’s staging takes the difficult option of banking almost entirely on acting and gesture. (…) Would I sit through it again? Yes, several times. »
Financial Times

« (…) Cette lecture pulsant et défilant discrètement, mais solidement calée sur un flux intérieur, profite, comme le décor minimaliste et résonnant, aux chanteurs. Lukas Hemleb avait démontré avec sa  Clémence de Titus, à Aix, qu’il était avant tout un metteur en scène de voix. Peu de psychologie, donc, dans le dispositif coulissant et blanc, percé d’une meurtrière. »
Libération

« (…) C’est un rêve semblable aux miniatures médiévales. Disproportionné. Les châteaux y sont immenses. Ils occupent tout l’horizon. Les êtres plus encore. (…) Dans cet espace mental qui n’est que variations de deux couleurs, sable et éclat, imagination qui s’enfonce aussi dans le désert lumineux de nos mémoires, l’échappée est celle de cette fissure, porte béante qui mène vers un ailleurs hors de ce théâtre d’ombre. On trouve aussi une ogive haut perchée, écho de ce siège où se jettent les désespérés, quand leur monde part à la renverse. (…) Dans le tournoiement de ses voiles et de sa chevelure dénouée, princesse défaite et de son âme et de ses atours, Ginevra (Danielle De Niese) va au bout d’elle-même dans ce ballet de mort, cognant sur les murs de sa raison jusqu’au cri. (…) Et que dire du glissement secret de cet Ariodante (Angelika Kirchschlager), quand sur son armure se lève le soleil noir de sa mélancolie, lorsque le simulacre de son enfermement mental rejoint l’ “ombra mesta e spirto ignudo” qui s’allonge à ses côtés? Ce “Scherza infida” exangue et blafard (l’orchestre jouant tout en translucide grisaille), dont on voit les gouttes de sang s’épandre au rythme de son autisme suicidaire… Et si le soulagement final est encore un peu craintif, la figure du chevalier distille une mélancolie qui étreint. (…)  C’est un des plus beaux hommages qui soient à la culture médiévale revisitée à l’automne de la Renaissance. Revue par les Lumières ascendantes. Et c’est ainsi que Haendel est grand. »
ODB Forum Opéra

« In Wien verlässt Regisseur und Bühnenbildner Lukas Hemleb sich im strengen weißen Dekor und den stilisierten Fantasy-Kostümen von Marc Audibet auf den Abdruck des Menschen im Raum, verbindet moderne Darstellerführung mit ironischen Anspielungen auf manieristische Ausdrucksgestik. Ab und an zitiert er barocken Bühnenzauber. Freilich trägt das die mehr als vier Stunden der Aufführungsdauer nicht wirklich. Um den Abend konzentriert durchstehen zu können, muss man die innere Uhr auf eine ruhigere Gangart einstellen, vielleicht gar auf jene Stille hin, von der Christophe Rousset sagt, sie sei sein Lieblingskomponist. »
Frankfurter Allgemeine Zeitung

Georg Friedrich Haendel
« Ariodante »
conductor: Christophe Rousset
director and stage designer: Lukas Hemleb
costume designer: Marc Audibet
light designer: Dominique Bruguière
choreographer: Andrew George/Thomas Stache
Théâtre des Champs-Elysées Paris
Theater an der Wien